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France Culture : quelques dates pour ne pas oublier

En juillet 2004, le producteur Bertrand Jérôme, après beaucoup d'autres, est brutalement remercié et son émission quotidienne "Les Décraqués" supprimée par Laure Adler, directrice bien connue des auditeurs pour avoir dévasté l'université populaire France Culture de 1999 à 2005.

En septembre 2005, en réponse à une n-ième pétition d'auditeurs, le nouveau directeur, David Kessler, refuse obstinément de rétablir Bertrand Jérôme et Les Décraqués. Peu inspiré, il conserve à ses côtés l'adjointe de Laure Adler, Madame Laurence Bloch, laquelle offre à Laure Adler l'opportunité de mettre en pièces l'émission "À voix nue" pendant six mois.

En juillet 2006,, Bertrand Jérôme meurt et les auditeurs sont en colère. Le service public France Culture est devenu en grande partie un gâteau que se partage une petite caste au détriment des ex producteurs tournants de la chaîne. Depuis 1999, la grille des programmes est en effet envahie de bavards mondains qui vivent de renvois d'ascenseurs, se moquent de transmettre un savoir élaboré, cumulent des prébendes publiques, tout en encombrant l'antenne de leurs larmes de crocodile sur le sort des damnés de la terre. Leur soumission à l'actualité commerciale fait songer à une expérience de Pavlov : il suffit de prononcer le mot "coupe du monde" ou "angot" pour que ces nouveaux caniches de France Culture se mettent à frétiller d'aise, incapables d'imaginer que l'auditeur de France Culture aspire à beaucoup mieux.

Aujourd'hui, pour plus de lisibilité™ ( L-I-S-I-B-I-L-I-T-E ), la chaîne est quadrillée comme le parking d'Auchan par David Kessler et Laurence Bloch, deux administratifs qui montrent une profonde ignorance de la défunte qualité poétique de l'antenne et une fascination adulescente pour les célébrités qui plombent le budget et la qualité des émissions. Comme de juste, Madame Laure Adler, responsable apparemment désœuvrée du Seuil Littérature, a obtenu sur un plateau une belle tranche horaire, où elle peut pratiquer son habituel degré zéro de l'interview, uniquement sauvée du naufrage complet par la qualité des invités et le travail des assistants. Pendant ce temps, les dizaines de producteurs tournants qui ont fait la qualité France Culture sont au rancart. Et l'argent public est employé à enrichir des people

Cette année, les archives de la nuit ont quasiment disparu : ainsi s'efface le témoignage sonore gênant d'une époque où France Culture, sous la direction de Messieurs Jaigu puis Borzeix, était infiniment plus poétique, plus scientifique, plus littéraire, plus facétieuse, plus exigeante, plus érudite, plus musicale, plus libre, plus inventive, plus moderne,… qu'aujourd'hui. Après la lente évolution de l'ORTF vers la télé poubelle, France Culture est le dernier bastion d'intelligence du service public audiovisuel à sombrer. Reste un obstacle, que Radio France tente de contourner par une fuite en avant : le sabordage a lieu devant des auditeurs très critiques.

Comme les compagnies aériennes ou les supermarchés, France Culture distribue un sac plastique aux auditeurs qui voudraient la suivre dans les chemins de l'ignorance et les sentiers de la compassion.. Sac bien pratique en cas d'écœurement.


DDFC
6 septembre 2006
http://ddfc.free.fr/dates.htm

 

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