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L'enterrement de France Culture (suite)

Une nouvelle fois, la fiction du mardi soir sur France Culture a été brutalement déprogrammée pour diffuser un « débat » politique de la chaîne publique [*] parlementaire Public Sénat. Sauf à considérer que la langue de bois politicienne est une forme avant-gardiste de fiction radiophonique, tout cela est fort indigeste pour l'auditeur amateur de culture humaniste.

Le cahier des charges du service public France Culture est donc à nouveau piétiné, cette fois pour aider les militants socialistes à faire leur petit marché. Quant à l'auditeur lambda d'une chaîne culturelle, en quoi est-il concerné par la cuisine interne d'un parti qui a recueilli le suffrage de seulement 11,2% des inscrits en avril 2002 ?

On sait que depuis 1999 l'université populaire radiophonique France Culture a été méthodiquement saccagée sous le gouvernement Jospin pour devenir un robinet d'eau tiède bobophonique .L'actuelle direction socialiste de la chaîne qui vit dans sa bulle de privilèges va donc probablement renouveler l'expérience Public Sénat. On lui recommandera à l'avenir d'épargner la fiction et de plutôt déprogrammer toutes ces émissions mondaines insignifiantes offertes à des proches de la Mitterrandie.

Relisons les récentes déclarations de Pierre Bouteiller, ancien directeur de France Musique : « Le pouvoir, de gauche comme de droite, a toujours considéré que la télé et la radio étaient des points de chute pour ses amis politiques. Ces incompétents développent ensuite une véritable allergie aux vrais professionnels et les virent. On ne s'en sortira jamais » (Libération 12 octobre 2006)

Quant à France Culture, victime infortunée d'un temps de profonde inculture, elle est morte, comme l'atteste son logo de couleur violet catafalque. Le 2 novembre dernier, l'artiste Brigitte Fontaine posait la question à l'antenne : « C'est Voici ou c'est France Culture ? ». Un résumé bien cruel pour la station des bobos.

DDFC
10 novembre 2006
http://ddfc.free.fr/enter.htm


[*] Véritable anomalie républicaine, la chaîne Public Sénat est une société anonyme créée pendant la cohabitation Chirac Jospin, dont le Sénat est l'unique actionnaire. De façon bananière, elle a choisi un président - Jean-Pierre Elkabbach - qui est simultanément président d'Europe 1.



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